Colloque à Auch (SAG) "l'année 1913 dans le Gers"
notre département à la veille de la première catastrophe du XXe siècle.
Tout au long de cette journée, une vingtaine d’intervenants vont présenter le département à cette période.
9h15 : le Gers administratif
• Omniprésence de l’Etat : jamais autant de fonctionnaires…
• La nouvelle préfecture : de l’Hôtel de l’Intendant au Palais des Archevêques.
• Une année scolaire à l’école de l’Isle-Bouzon.
10h10 : Le Gers religieux et culturel
• La religion dans le Gers.
• La langue gasconne.
• Le patrimoine gersois avant la loi de 1913.
11h25 : le Gers politique
• Les hommes politiques gersois : la toute-puissance du Parti Radical.
• Le docteur Aristide Samalens, maire d’Auch.
12h15 : repas sur inscription. Menu à 20¤.
14h : Le Gers économique • L’agriculture, pilier de l’économie gersoise.
• Commerce et artisanat dans la ville d’Auch.
14h45 : Le Gers démocratique
• Rapide tableau de la démographie gersoise.
• « L’âme paysanne » d’Emmanuel Labat, un constat inquiet sur l’état des campagnes gersoises.
15h20 : L’armée et la préparation militaire
• Le Gers militaire : ici aussi on prépare la revanche.
• Les manoeuvres du 88ème Régiment d’Infanterie d’après la correspondance d’Alain-Fournier.
• Les manoeuvres nationales de 1913, un grand évènement pour les gersois.
• La place de l’aviation dans les grandes manoeuvres.
16h40 : Evènements
• Une année de chroniques politiques en gascon dans la République des Travailleurs par Loiset de Rocalaura.
• En intermèdes : Lectures de textes d’écrivains ou poètes gersois de l’époque.
17h20 : Bilan
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1913-2013, il y a cent ans, le Gers : la Société archéologique nous fait remonter le temps
Publié le 14/11/2013 à 03:52, Mis à jour le 14/11/2013 à 08:15
A quoi ressemblait la vie dans le Gers en 1913? C’est ce que la Société archéologique veut nous faire découvrir samedi, lors de son premier colloque commémoratif de la Grande Guerre.
Dans le cadre du centenaire de la Première Guerre mondiale, la Société archéologique du Gers organisera chaque année jusqu’en 2018, un colloque consacré à la vie des Gersois dans la guerre. Le premier de ces colloques a lieu samedi, sur le thème du Gers en 1913. Une quinzaine de conférenciers vont se succéder toute la journée pour brosser le portrait du département il y a cent ans. Les actes de ce colloque seront publiés l’an prochain, lors du prochain rendez-vous qui sera consacré au premier choc de la guerre. Parmi les conférenciers, Georges Courtès, le président de la Société archéologique et conseiller général de Lectoure dressera un portrait du Gers politique à la veille de la Grande Guerre.
Quelles sont les grandes différences entre le Gers de 1913 et le Gers de 2013?
Le poids démographique, il y a plus d’habitants qu’aujourd’hui (222000 contre 195 489 aujourd’hui -Ndlr), une meilleure insertion dans l’économie générale et aussi une meilleure représentation nationale puisqu’on compte à l’époque trois sénateurs et cinq députés.
Samedi, vous allez parler du Gers politique. Quel était le visage politique du département il y a cent ans?
Je vais appuyer mon intervention sur deux documents: un article de «La Dépêche» paru en janvier 1913 et qui relate une fête radicale qui s’est tenue à Jégun, et une photo du 17 janvier 1913 représentant le Président de la République sortant Armand Fallières serrant la main du Président de la République nouvellement élu, Raymond Poincarré. En cette période, le Parti radical est tout-puissant dans le département. Et cette toute puissance a été à l’origine de beaucoup de querelles internes. La vie politique était très dense et les débats souvent très vifs. Pour les élections cantonales de Lombez, deux candidats radicaux s’étaient même battus en duel au pistolet.
Qui était le président du conseil général cette année-là?
C’était Joseph Masclanis, un médecin qui était maire de Ramouzens. Il est resté très longtemps président du conseil général. Il avait été surnommé «la guito de Ramouzens» (la cane de Ramouzens) à cause de sa voix qui, paraît-il, était très nasillarde, un peu comme un canard.
Quels étaient les sujets qui occupaient le débat public?
Les sujets nationaux étaient très présents: la guerre dans les Balkans, la conquête du Maroc qui battait son plein, et puis la loi des trois ans qui proposait de rallonger la durée du service militaire de deux à trois ans afin de mettre nos armées au même niveau d’effectifs que l’armée allemande. C’est une loi qui a été très impopulaire dans les milieux ruraux.
Et au niveau local, qu’est-ce qui préoccupait les Gersois?
L’agriculture pour beaucoup, toutes les questions touchant à la coopération, à la structuration du monde agricole, aux assurances, aux mutuelles, aux retraites. Et puis aussi l’aménagement du territoire. Il y a eu d’interminables débats pour savoir s’il valait mieux installer des lignes de tramway ou des lignes de chemin de fer, va-t-on créer de nouvelles voies ferrées? et où va-t-on les créer?ce genre de questions.
Le Gers est aujourd’hui considéré comme un département pauvre. Etait-ce le cas il y a cent ans?
Je dirais qu’à l’époque, le département était assez aisé, grâce à son agriculture. Le vignoble gersois était en train d’être remis en état après avoir été frappé par le phylloxera, les céréales marchaient bien.
Colloque «1913, le Gers à la veille de la Grande Guerre», samedi de 9 heures à 18 heures, hall du Mouzon à Auch.
Le chiffre : 17
conférences>. Pas moins de 17 conférences seront données samedi lors du colloque de la Société archéologique. Elles aborderont le Gers administratif, le Gers religieux et culturel, le Gers politique, le Gers économique et démographique, l’armée et les événements de l’année 1913.
«En 1913, le Parti radical est tout puissant dans le département. Et cette toute-puissance a généré beaucoup de querelles internes...»
Georges Courtès, président de la Société archéologique du Gers
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Auch. Un instantané du Gers à la veille de la Grande Guerre
La commémoration du déclenchement de la Première Guerre Mondiale commencera l’an prochain partout en France. Le Gers est le premier département à honorer la mémoire de ce conflit, véritable tournant de l’histoire contemporaine, avec une exposition aux archives départementales, dans l’enceinte du conseil général. Elle a été inaugurée hier soir devant un parterre d’élus, de responsables et de membres d’associations.
Intitulée «1913 : l’année d’avant - Le Gers il y a cent ans», cette manifestation permet d’appréhender, par le biais de supports très variés, les prémices de la guerre. Marigeorges Allabert, directrice des lieux, a souligné, à l’occasion de l’inauguration, l’importance trop oubliée de cette année, riche en événements artistiques, mais aussi sociaux, tels que le passage à 3 ans de service militaire. Dans la salle du rez-de-chaussée, des panneaux et de nombreuses vitrines présentent le Gers par grands thèmes. On découvre à travers les cahiers d’écoliers, des tracts publicitaires, des photos de fantassins en capotes et calots, un autre Gers, où plus de 70 % des actifs travaillent pour l’agriculture, où on compte 6 corps de troupes regroupant des milliers d’hommes, le poids de la religion, mais aussi l’approche de la santé, etc. Des documents rares, qui, couplés aux explications, éclairent la société de l’avant-guerre de manière fine et pertinente.
L’exposition, gratuite, est ouverte au public d’aujourd’hui jusqu’au 28 février, de 9 heures à 17 heures du lundi au vendredi, aux archives départementales du Gers, route de Pessan.
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Le Gers se met en quête des traces de ses Poilus de 1914 (Sud Ouest- Nov 2013)
Les Archives départementales du Gers lancent un appel aux dons et prêts de documents ayant trait aux soldats de la Première Guerre mondiale
Mariegeorges Allabert, directrice des Archives, dans l’atelier de numérisation des documents. (photo michel amat)
La France replonge dans sa mémoire, le Gers également. À l’occasion de la célébration du centenaire du début de la Seconde Guerre mondiale, les Archives départementales se mettent à la recherche de documents familiaux ayant trait aux soldats de 14-18.
Marigeorges Allabert, directrice des Archives départementales gersoises, lance un appel aux Gersois mais aussi à ceux, partout en France et dans le monde, qui ont des racines gersoises et dont un aïeul fut soldat durant la Grande Guerre.
« Nous préparons l’exposition de l’année prochaine, détaille-t-elle. Pour cela, nous avons besoin d’un maximum de documents possédés par les familles. » Elle recherche tout ce qui pourrait donner des indications sur la vie des soldats, leur état d’esprit, leurs préoccupations, leurs inquiétudes, leurs sources de joie. On peut trouver ces informations dans des lettres mais également des cartes postales, des photos, des carnets intimes, des petits objets d’artisanat confectionnés dans les tranchées, etc.
« Nous n’avons presque rien sur la guerre car le Gers était bien à l’arrière, explique Marigeorges Allabert. L’important pour nous, c’est de comprendre ce qui préoccupait les soldats à cette époque. Comme ils étaient tous, ou presque, paysans, ils s’inquiétaient beaucoup des récoltes et de la bonne marche de la ferme. »
Le Gers, pendant la guerre, était mobilisé pour ravitailler le front. La presse était sous surveillance et muselée par les services de censure de l’État. « Rendez-vous compte, rappelle la directrice des Archives, les journaux ont même écrit que, selon la propagande de l’État, les balles allemandes ne tuaient pas… Mais ce que nous recherchons, c’est surtout des informations sur la vie privée, justement pour confronter la réalité vécue par les Gersois avec ce que les journaux étaient contraints d’écrire. »
Au niveau national, la campagne de récolte de documents personnels ne dure qu’une semaine. Dans le Gers, elle débute dès ce 15 novembre et durera tout au long de l’année prochaine.
« En 2014, nous réaliserons une exposition sur la guerre en elle-même. Notre travail s’étirera sur quatre ans, jusqu’en 2018. Pour réaliser la future exposition, nous nous appuierons sur la presse et les journaux qui existaient à l’époque. » D’ailleurs, ce travail sur la presse et les revues d’époque que mènent les Archives du Gers avec une quinzaine d’autres établissements vient d’être honoré par la Mission centenaire.
Dès le 12 novembre, premier jour de collecte nationale des documents, les Archives, situées route de Pessan à Auch, ont reçu une dizaine d’appels de particuliers proposant leurs collections personnelles. Quatre Gersois ont déjà déposé des documents.
À l’heure où les équipes des Archives s’attellent à numériser les registres militaires, les cartes postales, les lettres de soldats et tous les documents nécessaires à l’exposition, les Gersois peuvent, s’ils souhaitent conserver leurs souvenirs de famille, prêter ces documents, le temps de l’exposition. Ils seront scannés et leur seront restitués.
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