Français et Littérature

MORSE

Publié le mardi 8 avril 2014 16:38 - Mis à jour le mardi 8 avril 2014 21:30

SYNOPSIS

Oskar est un jeune adolescent solitaire de 12 ans vivant au début des années 1980 à Blackeberg dans la banlieue de Stockholm. Régulièrement martyrisé par certains de ses camarades de classe et ne trouvant pas le courage de répliquer, il passe ses nuits à rêver de vengeance et à répéter des attaques au couteau dans la cour de son immeuble. Un soir, il rencontre la jeune Eli, qui est depuis peu sa voisine et habite seule avec son père. Eli semble être une jeune fille de 12 ans mais elle est étrangement pâle, ne sort que la nuit et ne semble pas être affectée par le froid de l'hiver suédois. Très vite, Eli intrigue Oskar. De plus son arrivée dans le quartier coïncide avec une série de meurtres et de disparitions mystérieuses. Oskar finit par découvrir la double vérité, d'abord que Eli est un vampire, ensuite qu'il s'agit d'un garçon castré. Leur complicité n'en souffre pas et n'en est au contraire que plus forte. Les deux enfants développent une relation amoureuse.

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LE MYTHE DU VAMPIRE : DE LA LITTERATURE AU CINEMA

Le vampire est un être mort qui se nourrit du sang des humains en venant leur sucer le sang, la nuit pendant leur sommeil. Il est immortel (la décapitation et la crémation sont des moyens pour le détruire), traverse les siècles sans vieillir et a le teint blafard et les canines anormalement longues. Certains rituels religieux tels que l’ail, l’eau bénite, la rose sauvage et le crucifix les tiendraient éloignés. La lumière du jour lui serait fatale ainsi qu’un pieu dans le cœur. Il dormirait dans un cercueil et aurait une force physique hors du commun et des pouvoirs psychiques sur ses victimes comme l’hypnose.

Historiquement, le premier cas de vampire apparaît en 1725 en Serbie. Les cas de Pierre Plogojowitz et Arnold Paul écrits dans le Visum et Repertum sont les plus connus. Ces cas relatent des histoires vampiriques sur des personnes décédées qui seraient revenues d’entre les morts et se seraient mis à se nourrir de sang humain en les mordants dans le cou. Beaucoup ont tenté d’expliquer rationnellement le vampirisme par des maladies génétiques rares mais la science n’était pas avancée à cette époque et le vampirisme a aussi été une façon d’expliquer des maladies qui les dépassaient.

Le vampire historique a laissé la place au vampire littéraire avec le Dracula  de Bram Stocker en 1897 qui est la bible du vampire selon Jacques Finné dans son livre intitulé La Bibliographie de Dracula. Bram Stocker est le premier à dire qu’un vampire doit être invité à entrer dans une demeure pour ensuite y revenir quand bon lui semble. Le mythe du vampire est né.

Au XIXe siècle, le fantastique est à la mode et les romans de vampires n’ont jamais cessé d’inspirer. Le succès d’Anne Rice en 1976 en est la preuve avec Entretien avec un vampireLestat le vampire et La Reine des Damnés.

Le vampire littéraire a évolué physiquement depuis Stocker. Dans son roman, il décrit le comte Dracula comme un être repoussant à l’aspect animal. Par contre, dans les romans d’Anne Rice, on voit apparaître des vampires séduisants, androgynes et d’une beauté surnaturelle. Le vampire s’humanise au fil des siècles, il veut s’intégrer au reste des humains en leur ressemblant.

Une nouvelle littérature vampirique est en plein essor : la littérature jeunesse destinée à un public de jeunes adultes. La plus connue est, pour le moment, la saga de Stephenie Meyer avec le phénomène littéraire et cinématographique Twilight Stephenie Meyer revisite le mythe du vampire, ne tenant pas compte de ce qui a pu être écrit sur les vampires auparavant : ses vampires – les « gentils » -  ne se nourrissent pas de sang humain mais de sang animal, ils essaient de s’adapter à la vie des humains. Dans son mythe, les vampires ne brûlent plus au soleil mais ils scintillent, ils peuvent entrer dans les maisons sans la « permission ».

Une nouvelle saga a fait sa réapparition après le succès de Twilight, celle de LJ Smith, Journal d'un vampire à la fois succès littéraire et succès télévisuelle depuis la rentrée 2009 aux Usa. LJ Smith reprend le mythe classique du vampire : la demande d’entrer, le fait que les vampires brûlent au soleil, elle leur donne néanmoins la possibilité de vivre en plein jour grâce à une bague.

Ce qui réunit ce nouveau type de héros vampirique est leur volonté de rédemption par rapport à leur état, qu’il l’ait voulu ou non. Mais ce sont les vampires de Bram Stocker et d’Anne Rice qui ont inspiré en premier le cinéma. Francis Ford Coppola réalise en 1993 le film Dracula. Un an plus tard, c’est Entretien avec un vampire qui est adapté au cinéma.

Des téléfilms sont également tournés et des séries télé mettant en scène des vampires ne tardent pas à arriver : Buffy contre les vampires, Angel, Moonlight, Blood Ties, True Blood adapté des livres de Charlaine Harris tous abordent le thème du vampire différemment même si certains points communs subsistent

Voilà plus d’un siècle que Stocker a créé son Dracula et pourtant le mythe du vampire continue d’inspirer. Il est devenu un thème récurrent de notre société, on le retrouve non plus seulement dans la littérature mais également au cinéma, à la télévision, dans les magazines, dans les poèmes et au théâtre, dans les œuvres d’art et dans la musique aussi. Tant que les thèmes de la jeunesse et de la beauté éternelle et du mystère fascineront et inspireront, le mythe du vampire a encore de beaux jours devant lui !

 

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