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C/ La soumission

C/ p.160-161 : la soumission ou la raison du plus fort
Daniel Defoe, Robinson Crusoé (1719)
texte écho : Michel Tournier, Vendredi ou les Limbes du Pacifique (1967)
élèves : Philippine Pailhes Cassandra Denys

Le premier texte présenté est un extrait du roman Robinson Crusoé écrit en 1719 par Daniel Defoe. Ce dernier est un écrivain anglais, impliqué dans la vie politique de son pays et qui a écrit de nombreux pamphlets à l'égard du pouvoir en place à cette époque. En effet, Daniel Defoe a beaucoup critiquer le gouvernement très catholique et à tendance absolutiste de Jacques II d'Angleterre. C'est pour cela qu'il a aidé à préparer la Glorieuse Révolution qui eut pour conséquence le renversement de Jacques II d'Angleterre pour le roi Guillaume III sous lequel la monarchie mixte fur renforcée et le rôle du parlement face à la couronne réaffirmé.
De plus, à cette époque l'esclavage et la traite négrière sont toujours d'actualité et le commerce triangulaire atteint son apogée.
Il rédige son ouvrage majeur, Robinson Crusoé, en 1719, probablemant inspiré de l'aventure d'Alaxandre Selkrik, un marin écossé, débarqué durant cinq ans sur l'île de Mas a Tierra dans l'océan Pacifique.

Selon moi, les mots clés de ce texte sont "assujettissement" ; "servitude" ; "soumission" et "maître".
Dans cet extrait, Vendredi ne connaît rien de la "civilisation" et Robinson tente de civiliser le milieu sauvage. En effet, Robinson porte une vision ethnocentrique sur Vendredi qu'il considère d'office comme un sauvage et inférieur à lui comme le montre le fait qu'il considère son langage comme "grotesque". Dès le début du texte, avec la description de Vendredi par Robinson, on comprend que ce dernier a une vision très péjorative des indigènes et qu'il se sent supérieur à tout être non "cultivé" et "civilisé". Par la suite, Vendredi va avoir une attitude «d'assujettissement, de servitude et de soumission» dans le but de montrer sa reconnaissance à Robinson qui l'a sauvé, pour le remercier et lui rendre service. Cependant, Robinson voit cela comme quelque chose de normal puisqu'il se sent supérieur et va se gratifier du nom de maître. Cependant, la vision de Robinson n'est pas totalement fermée puisqu'il le considère comme digne d'apprendre et lui enseigne les bases de la "civilisation".

Dans ce texte, la soumission de Vendredi pour Robinson est décrite comme si cela était normal, se sentir supérieur à un autre parce que l'on connaît plus ou d'autres choses que l'on caractérise comme "primordiales" est vu comme normal. Cela nous rappelle l'époque et le contexte historique de cette oeuvre : dans le cadre du commerce triangulaire, il etait normal d'enlever des personnes à leurs familles, de les amener en bateaux qu'ils font avancer, de les laisser mourir si ça leur arrive et de les vendre au plus offrant....Se sentir supérieur aux autres, être soumis, ce sont des sujets qui traversent tous les temps, toutes les circonstances même si aujourd'hui l'esclavage est illégal, il existe toujours, et de nombreuses façons différentes.


Pour ce qui est du deuxième texte, c'est un extrait du livre Vendredi ou les Limbes du Pacifique écrit par Michel Tournier en 1967. Michel Tournier est un auteur francais formé en philosophie puis journaliste, il publie son premier roman Vendredi ou le Limbes du Pacifique à l'âge de 42 ans. Par la suite il obtiendra le prix Goncourt en 1çèà pour son roman Le Roi des aulnes. Michel Tournier fait de ses romans des romans d'apprentissages et d'idées. En effet, ce dernier à vécu sous la Seconde Guerre Mondiale et a aussi résider quatre ans dans l'Allemange en reconstruction.

Les mots clés de se texte sont 
Cette réécriture du Robinson Crusoé de Defoe invite à un déplacement de perspective. Si Robinson est toujours le personnage pricipal, il est amené dans le roman à changer sa conception de la vie au contact du jeune indigène. En effet, dans cet extrait, Robinson et Vendredi se livrent à un jeu, suite à l'iniciative de Vendredi, qui consite en une inversion des rôles. 

Dans cette réecriture, on apprend que Robinson est honteux de sa vie passée de gouverneur et de général, ce qui pourrait nous insinuer que quand ils ne jouent pas à"échanger les rôles" qu'ils sont sur le même pied d'égalité. On pourrait supposer qu'avec le temps, et le fait que Vendredi ce soit "civillisé",qu'ils soient devenus de vrais amis et que donc l'histoire "maître-esclave" n'existe que dans leurs passé commun. Et puis, on apprend que dès que Vendredi porte sa fausse barbe et son ombrelle, leurs jeu commence...Donc cela insinue que Robinson joue avec Vendredi dès que celui-ci le décide, et que donc il n'y a plus de "maître et esclave". Ils sont des amis qui pour oublier les souffrances du passé, décident de les revoir en échangeant les rôles, et en faisant ça, ils jouent l'autre comme ils le voient : Robinson un sauveur, Vendredi un innocent. Dans ce texte, la soumisson est là en jeu, en comédie, et elle est bonne pour eux, elle leur rappelle leur passé et aide à avancer.
Créé par AGATHE ADDED RIVALS | Dernière contribution le 19 mai 2020 à 15:08