Journal culturel

Women are heroes ciné-art

Par MARIELLE AGOSTINI, publié le mardi 4 février 2014 20:05 - Mis à jour le mardi 4 février 2014 20:05

26 avril 20h30

http://womenareheroes-lefilm.com/

JR, photographe-affichiste français de 28 ans, dans le milieu du street-art, réalise ici un véritable témoignage, le compte rendu d'un projet qui ne manque ni de gueule ni de sens. Dans des lieux défavorisés du sud (les favelas au Brésil, les bidonvilles au Cambodge, en Inde, au Kenya...), que les médias ne nous montrent que rarement, lors d'évènements violents, il rend dignité et beauté à des femmes en les photographiant grimaçantes, riantes, pleines de vie et d'esprit. Car, pour l'artiste, les femmes sont le reflet d'une société. Filmées, elles racontent. Leurs vies au passé souvent difficile, leurs villes auxquelles elles sont fortement attachées, la débrouille que leur a imposée la vie, et les efforts qu'elles font pour améliorer, un peu, le quotidien : oui, ces femmes sont des héroïnes, de vraies battantes braves et courageuses. Elles pleurent et rient, mènent leurs combats mais jamais ne se plaignent. Alors JR colle ses clichés, immenses, souvent zoomés sur les yeux, et illustre les toits, les murs de ces villes et quartiers dans lesquels il passe et laisse des traces. Il considère la rue comme la plus grande galerie d'art du monde, et sans doute a-t-il raison. Ce film fut pour lui un moyen de compléter son travail, de lui donner sens, d'offrir de la reconnaissance à ces femmes fières qui le méritent. Émouvant, ce film est un bijoux pour l'esprit qu'il nourrit et grandit. Dés les 5 premières minutes, j'ai su que je ne l'oublierai pas. Les images sont belles, la musique (Patrice, Massive Attack…) sonne parfaitement juste et les femmes que j'ai rencontrées -car il y a effectivement rencontre- m'ont mises du baume au cœur. Je suis passée du rire aux larmes tout au long du film, tantôt révoltée de leurs sorts, tantôt fière avec elles. En sortant de la salle, une seule idée se répétait en boucle dans ma tête : que fais-je encore ici ?

 

Léopoldine

Commentaires de Léopoldine et Camille, élèves de 2°.

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